•  Fusillés, de Guy Môquet à Henri Fertet.



    Guy MOQUET
    Lettres de fusillés, de Guy Môquet à Henri Fertet.

    A propos de la dernière lettre de Guy Môquet à ses parents. [article paru dans Historiens & Géographes, Bulletin de l'Association des professeurs d'Histoire-Géographie, n° 400, octobre-novembre  2007] En répression de l'exécution du Felkommandant de Nantes, Karl Hotz, le 20 octobre 1941, 48 otages sont fusillés le 22 octobre : 5 au mont Valérien, 16 à Nantes et 27 à Châteaubriant, dont Guy Môquet, 17 ans, le plus jeune d'entre eux. C'est en chantant la Marseillaise qu'il est mort.

     



    Lucie AUBRAC
    (1912-2007)

    Née le 29 juin 1912, Lucie Bernard a 17 ans lorsqu'elle réussit le concours d'entrée à l'École normale d'institutrices du boulevard des Batignolles à Paris. Déjà d'un caractère bien trempé, elle refuse l'uniforme de l'internat et décide de s'installer à Paris où elle vit de petits boulots. Très vite elle prend conscience de la montée des fascismes en Europe et rapidement elle adhère adhère aux Jeunesses communistes.À la retraite Lucie Aubrac, infatigable, s'emploie, notamment par d'innombrables conférences dans les établissements scolaires à travers toute la France, à communiquer aux nouvelles générations le sens des valeurs de solidarité, de fraternité et de justice qui firent la grandeur du combat de la Résistance.Lucie Aubrac qui était vice-présidente d'honneur de la Fondation de la Résistance, s'est éteinte le mercredi 14 mars 2007. Les honneurs militaires lui ont été rendus dans la cour d'honneur de l'Hôtel national des Invalides. Devant Raymond Aubrac, ses trois enfants, ses dix-huit petits enfants, des membres du gouvernement, de nombreux résistants et la foule nombreuse de ses amis, le président de la République Jacques Chirac a prononcé son éloge funèbre. « Lucie Aubrac, nous n'oublierons pas votre message » a dit le chef de l'Etat rappelant que « la cohésion nationale est un combat de tous les jours » et que nous devions « garder vivante dans nos cœurs la flamme des luttes de la République pour la Liberté ».

     



    Henri BAILLY
    (1920-1993)

     

    Né à Paris le 31 mai 1920, dans une famille modeste dont le père était chauffeur de taxi Henri Guerchon-Bailly ne peut faire que 2 années d’école primaire supérieure après son certificat d’études. Il commence à travailler à 14 ans comme employé d’une compagnie d’assurances parisienne « La paternelle » dont il gravit rapidement les échelons hiérarchiques, devenant successivement archiviste, préparateur de contrats, aide-examinateur, puis guichetier.

    Dès le début de l’Occupation allemande, il s’engage dans la Résistance. En 1941, il est arrêté une première fois par la police de Vichy qui l’emprisonne pour 6 mois. Une fois libre, il quitte la région parisienne et gagne Lyon à l’automne 1942 où il est employé à la délégation de la compagnie d’assurances « La France ».

       À cette époque, le mouvement « Combat » est en plein développement dans le département du Rhône, autour d’André Plaisantin qui a besoin de dirigeants pour encadrer cette recrudescence d’activités. Henri Bailly tombe à point nommé. Son expérience et son sens de l’organisation vont rapidement l’amener à devenir un des responsables de « Combat » pour la région lyonnaise. Il commence par être l’adjoint de Vincent Planque lorsque celui-ci est responsable du groupe des jeunes de l’organisation. Par la suite, il assiste Paul Girin au Recrutement Organisation Propagande (ROP). Après la mise en place des Forces Unies de la Jeunesse à l’automne 1942, Henri Bailly est membre du comité directeur de cette nouvelle organisation. À la suite de l’arrestation de Vincent Planque par Klaus Barbie en avril 1943, il devient, avec Louis Rigal, le responsable national des Forces Unies de la Jeunesse. Henri Bailly est arrêté pour la deuxième fois en juillet 1943 à Crémieu (Isère). Relâché, il gagne la zone Nord.

     Le 3 juin 1944 à Paris, il est arrêté à nouveau par la Gestapo. Il est emprisonné puis déporté à Buchenwald tandis que son père, sa mère et son frère sont déportés et assassinés à Auschwitz. À son retour de déportation bien qu’affaibli physiquement, il décide de continuer à servir la France. Dès 1946, il est volontaire pour les missions de rapatriement en Allemagne, puis il est mis à la disposition de la direction des personnes déplacées sur le territoire ennemi.Toujours attaché à perpétuer la mémoire des sacrifices consentis par les résistants, et devant le succès croissant du Concours National de la Résistance et de la Déportation, il s’efforce de rassembler les lauréats nationaux pour qu’ils deviennent avec la confédération des porteurs de mémoire de la Résistance. Henri Bailly est décédé le 15 février 1993.

     

     


     




    Janine CARLOTTI-LEVY
    (1920-2013)

    Janine Carlotti est née le 26 juillet 1920 à Poggio di Venacco (Haute-Corse). Étudiante en médecine, elle rejoint la Résistance en 1943. En mars 1944, elle est affectée au secrétariat parisien du mouvement Franc-Tireur. Elle devient la secrétaire personnelle de Jean-Pierre Levy, après son évasion le 12 juin 1944, en même temps qu’elle assure la liaison avec le comité directeur clandestin du Mouvement de Libération Nationale (MLN).

    A Ravensbrück, Janine Carlotti devient la déportée 57 473. Affectée au Kommando de Torgau, elle fait partie d’un petit groupe refusant de travailler dans les usines de guerre. Dirigée alors vers Koenigsberg-sur-Oder, elle est astreinte à des travaux de terrassement sur un camp d’aviation.

    Devant l’avance russe, elle connaît les marches d’évacuation vers Ravensbrück puis elle est renvoyée en convoi sur Reschlin où très affaiblie et malade elle est admise au revier fin avril 1945.

    Le 2 mai 1945, elle est libérée par l’Armée soviétique et hospitalisée dans des infirmeries russes d’où elle ne parvient à regagner la France que le 12 octobre 1945.

    Très active au sein de l’Association des Déportées et Internées de la Résistance (ADIR), elle était la veuve de Jean-Pierre Levy, co-fondateur et chef national du mouvement de Résistance Franc-Tireur, fondateur et vice-président de la Fondation de la Résistance (1993-1996).

    Janine Carlotti-Levy s’est éteinte à Paris le 23 juillet 2013.

     

     


     


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  • Parmi les différentes organisations de la Résistance intérieure française, on a coutume de distinguer les réseaux et les mouvements. Un réseau est une organisation créée en vue d'un travail militaire précis (renseignement, sabotage, évasion de prisonniers de guerre et de pilotes tombés chez l'ennemi). Un mouvement a pour premier objectif de sensibiliser et d'organiser la population.

    Les huit grands mouvements qui, à partir de mai 1943, seront membres du Conseil national de la Résistance, sont les suivants :

    • Ceux de la Libération (CDLL), plutôt de droite.
    • Ceux de la Résistance (CDLR), apolitique, créé le 18 mai 1943
    • Combat, plutôt démocrate-chrétien.
    • Franc-Tireur, fondé à Lyon en 1941, dirigé par Jean-Pierre Lévy, plutôt de gauche.
    • Le Front national, communiste (avec une minorité SFIO et gauche indépendante[2]).
    • Libération-Nord, SFIO (socialiste, hégémonique avec minorités du reste de la gauche).
    • Libération-Sud, plutôt de gauche.
    • Organisation civile et militaire (OCM), d'abord plutôt de droite avec une tendance conservatrice puis marquée par l'importance grandissante de sa minorité socialiste qui devient majoritaire au cours de la guerre. Deux des trois dirigeants de l'OCM étaient communistes.
    • L'Armée des Volontaires, détruite début 1942
    • Défense de la France
    • Le groupe du musée de l'Homme, détruit début 1942
    • Combat Zone Nord, détruit février 1942
    • Le Groupe de la rue de Lille
    • L'Insurgé, mouvement socialiste de Résistance créé dans le Rhône
    • Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés (MNPGD)
    • Organisation de résistance de l'armée (ORA) (résistance au sein de l'Armée française du régime de Vichy).
    • Vengeance
    • L'Organisation spéciale (OS), du Parti communiste français n'était pas à proprement parler un mouvement de résistance, mais une branche clandestine chargée d'action violentes.
    • Combat est, pendant la Seconde Guerre mondiale, un mouvement français de Résistance, créé, d'abord sous le nom de Mouvement de libération nationale, en zone non occupée par Henri Frenay. C'est le plus important des huit grands mouvements de Résistance membres du Conseil national de la Résistance (CNR) à partir de 1943.

      À partir de janvier 1943, il fait aussi partie des Mouvements unis de la Résistance (MUR), sous la présidence de Jean Moulin, et s'intègre au nouveau MLN au début de 1944.

      Histoire de Combat:

    •  En juin 1940, le gouvernement Pétain signe l'armistice avec l'Allemagne : la France est partiellement occupée, ce qui entraîne la création de la zone Nord (occupée) et de la zone Sud (dite « zone libre »), séparées par la ligne de démarcation. Installé à Vichy, en zone Sud, le maréchal Pétain met fin à la IIIème République le 10 juillet, devenant le chef de l'Etat français, dit régime de Vichy. Le 18 juin, le général de Gaulle, réfugié à Londres, a appelé à la Résistance et créé la France libre.

    Histoire du musée de l'Homme

    Paul Rivet est de longue date un acteur important de la lutte contre le fascisme. Il est président du Comité de vigilance des intellectuels anti-fascistes depuis sa création le 5 mars 1934. Au moment de l'entrée des troupes allemandes dans Paris en juin 1940, il placarde le poème de Rudyard Kipling, If, à l'entrée du musée de l'Homme. Il adresse une lettre ouverte à Pétain, où il lance : « Monsieur le Maréchal, le pays n'est pas avec vous, la France n'est plus avec vous ».


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  • la lettre de Guy Moquet en entier.

    trop triste cry

     





    Guy MOQUET 

    A propos de la dernière lettre de Guy Môquet à ses parents. [article paru dans Historiens & Géographes, Bulletin de l'Association des professeurs d'Histoire-Géographie, n° 400, octobre-novembre  2007] En répression de l'exécution du Felkommandant de Nantes, Karl Hotz, le 20 octobre 1941, 48 otages sont fusillés le 22 octobre : 5 au mont Valérien, 16 à Nantes et 27 à Châteaubriant, dont Guy Môquet, 17 ans, le plus jeune d'entre eux. C'est en chantant la Marseillaise qu'il est mort.

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